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L'homme vertueux



Une ancienne légende raconte qu'un homme vertueux fut injustement accusé d'avoir assassiné une femme noble.
En réalité, le véritable auteur du méfait était une personne influente du royaume. C'est la raison pour laquelle on trouva un pauvre bouc émissaire...
L'homme vertueux fut jugé.
Il savait déjà qu'il n'échapperait pas à la peine capitale.
Le juge, jouant son rôle jusqu'au bout, voulut donner au procès l'aspect de la justice. Il dit alors à l'accusé :
- Nous connaissons tous ta réputation d'homme vertueux. Regarde ces deux bouts de papiers : sur l'un est écrit le mot coupable, sur l'autre le mot innocent. Tu dois choisir l'un des deux.
Ainsi c'est la main de Dieu qui guidera la tienne et le jugement sera
juste. Bien entendu, le juge qui avait reçu des ordres de la Cour, avait inscrit le mot coupable sur les deux bouts de papier. L'accusé se rendait compte qu'on lui tendait un piège.
Il hésitait à tirer un papier...
Le juge le menaça.
L'accusé ferma les yeux, prit une profonde inspiration et resta silencieux quelques secondes. La salle commençait à s'impatienter.
Il ouvrit alors les yeux et avec un sourire étrange, piocha l'un des
papiers...pour aussitôt l'avaler !
Les magistrats étaient surpris et indignés :
- Misérable ! Qu'as-tu fait ? Comment allons-nous prendre connaissance du verdict maintenant ?
- C'est très simple répondit l'homme.
Si nous lisons le papier qui reste, nous saurons ce que disait celui que j'ai avalé.
Avec force, grognements et une rage mal dissimulée, les magistrats durent libérer leur accusé...qui ne fut plus jamais inquiété.

( Histoire club positif )





Le petit garçon, son grand-père et les étoiles de mer



 
Un matin, un petit garçon se promenait sur la plage déserte avec son grand-père. Ils entretenaient tous deux une conversation très enrichissante. Le petit garçon était particulièrement curieux de nature et posait plein de questions à son grand-père, doté d’une très grande sagesse.
Et toutes les deux minutes, le grand-père se penchait, ramassait quelque chose par terre qu’il rejetait aussitôt dans l’océan. Intrigué, après la dixième fois, le petit garçon s’est arrêté de marcher et a demandé à son grand-père :
 
 « Que fais-tu, grand-papa ? »
 
- Je rejette les étoiles de mer dans l’océan.
 
- Pourquoi fais-tu cela, grand-papa ?
 
- Vois-tu, mon petit fils, c’est la marée basse, et toutes ces étoiles de mer ont échoué sur la plage. Si je ne les rejette pas à la mer, elles vont mourir parce que dans quelques heures elles sécheront sous les rayons chauds du soleil.
 
- Je comprends, a répliqué le petit garçon, « mais grand-papa, il doit y avoir des milliers d’étoiles de mer sur cette plage, tu ne peux pas toutes les sauver. Il y en a tout simplement trop. Et de plus, grand-papa, le même phénomène se produit probablement à l’instant même partout sur des milliers de plages à travers le monde. Ne vois-tu pas, grand-papa, que tu ne peux rien y changer ? »
Le grand-père a souri et s'est penché, il a ramassé une autre étoile de mer. En la jetant à la mer, il a répondu ceci à son petit fils:
" Tu as peut-être raison, mon garçon, mais ça change tout pour
celle-là "

( extrait de ' Pour le coeur et pour l'esprit ' de Patrick Leroux ) 



 
La hutte en feu
 
 

Le seul survivant d'un naufrage a été emporté par les vagues sur une petite île déserte. Tous les jours, il priait pour que quelqu'un vienne le sauver, et tous les jours il scrutait l'horizon pour entrevoir le moindre signe d'aide, mais personne ne venait jamais.
Il a donc décidé de se bâtir une petite hutte avec des arbres morts et des feuilles de palmier afin de se protéger contre les intempéries, les animaux, ainsi que pour mettre à l’abri les quelques possessions qu’il avait sauvées du naufrage.
Après une semaine de travail assidu, sa hutte était complétée et il en était très fier. Citadin de nature, notre homme n’était pas habitué de travailler de ses mains.

À la tombée du jour, quelques jours plus tard, alors qu’il revenait de chasser pour se procurer de la nourriture, il a trouvé sa petite hutte en feu. Déjà qu’il se sentait terriblement malchanceux de se retrouver seul, égaré sur une île déserte, encore fallait-il que le pire lui arrive. Il avait tout perdu dans cet incendie. Après le choc initial, le chagrin et bientôt la colère l’ont habité. Il s’est mis à genoux sur la plage et a crié : " Mon Dieu, comment peux-tu me faire ça ? " Complètement découragé et fatigué, il s’est mis à pleurer à chaudes larmes, et il s’est endormi ainsi sur la plage.
Très tôt, le lendemain matin, il a été réveillé par le bruit d’un bateau qui approchait de son île. Il était ainsi sauvé.
Arrivé sur le bateau, il a demandé au capitaine : " Comment saviez-vous que je me trouvais ici ? "
Le capitaine de lui répondre: " Nous avons vu votre signal de fumée."
 
( extrait de ' Pour le coeur et pour l'esprit ' de Patrick Leroux ) 




Les olympiades du coeur
 

" Tous unis " de Monica Stewart

Aux Olympiades des handicapés, à Seattle, 9 athlètes, tous handicapés mentaux ou physiques, étaient sur la ligne de départ pour la course de 100 m. Au signalement du starter, la course commença. Tous ne couraient pas mais tous avaient le désir de participer et de gagner. Ils couraient par 3, un garçon tomba sur la piste, fit quelques tonneaux et commença à pleurer. Les 8 autres l’entendirent pleurer. Ils ralentirent et regardèrent en arrière.
Ils s’arrêtèrent et rebroussèrent chemin…Tous…

Une fille avec le syndrome de Down s’assis à côté de lui, commença
à le caresser et lui demanda : " Ca va mieux maintenant ? "

Alors, tous les 9 se prirent par les épaules et marchèrent ensemble vers la ligne d'arrivée. Le stade entier se leva et applaudit.
Et les applaudissements durèrent très longtemps...

( Auteur inconnu )





Le mendiant



Un mendiant était assis sur le bord d’un chemin depuis plus de trente ans. Un jour, un étranger passa devant lui. « Vous avez quelques pièces de monnaie pour moi ? » marmonna le mendiant en tendant sa vieille casquette de base-ball d’un geste automatique.
« Je n’ai rien à vous donner », répondit l’étranger, qui lui demanda par la suite: « Sur quoi êtes-vous assis ? » « Sur rien, répondit le mendiant, juste une vieille caisse. Elle me sert de siège depuis aussi longtemps que je puisse m’en souvenir. » « Avez-vous jamais regardé ce qu’il y avait dedans ? » demanda l’étranger. « Non, répliqua le mendiant, pour quelle raison ? Il n’y a rien. » « Jetez-y donc un coup d’oeil », insista l’étranger. Le mendiant réussit à ouvrir le couvercle en le forçant. Avec étonnement, incrédulité et le coeur rempli d’allégresse, il constata que la caisse était pleine d’or.

 
(Eckhart Tolle)



 
La joie de l'intégrité  




Une mère conduisit son jeune fils chez le Mahatma Gandhi.
Elle le supplia : " Je vous en prie, Mahatma, dites à mon fils de ne
plus manger de sucre. Cela ruine sa santé. "
Gandhi réfléchit, puis déclara : " Ramenez votre enfant dans quinze jours ". Surprise, la femme le remercia et promit de faire ce qu'il lui avait demandé. Quinze jours plus tard, elle revint avec son fils.
Gandhi regarda le jeune garçon dans les yeux et dit : " Ne mange
plus de sucre, cela détruit ta santé ". Reconnaissante mais étonnée, la femme le questionna : " Pourquoi m'avez-vous demandé de le ramener après deux semaines ? Vous auriez pu lui dire la même chose la première fois ". Gandhi répondit : " Il y a quinze jours, je mangeais encore du sucre." 

 
( Auteur inconnu )



 
La boîte à bisous
  
Boîte à Bisous

Il y a de cela plusieurs années, un père punit sa fillette de 3 ans
pour avoir inutilement dépensé un rouleau de papier doré.
L'argent se faisait rare et il ne put supporter que la fillette utilisa le papier pour décorer une boîte à cadeau pour occuper le dessous de l'arbre de Noël. Le lendemain matin, la petite fille apporta le cadeau
à son père en lui disant : " C'est pour toi Papa ! ".
Embarrassé, son père regretta sa trop vive réaction. Toutefois, elle
se raviva et ne fit qu'empirer quand il découvrit que la boîte était vide.
Il cria alors à sa fille : " Ne sais-tu pas qu'en offrant un paquet-cadeau, il doit toujours y avoir quelque chose dans la boîte? ".
La fillette regarda son père les yeux pleins de larmes et lui dit :
" Mais papa, la boîte n'est pas vide, je l'ai remplie de bisous, juste pour toi ". Le père était chaviré. Il enlaça sa fille, la priant de lui pardonner sa réaction. Le père garda longtemps la boîte, tout près de son lit. A chaque fois que le découragement l'assaillait, il prenait la boîte, en tirait un bisou imaginaire et se rappelait l'amour que l'enfant y avait mis.

( Auteur inconnu ) 




L'épouse sourde

 

Un homme téléphone à son médecin de famille.
- Ricardo, c'est moi Julian.
- Ah, salut! Que se passe-t-il Julian?
- Eh bien, je t'appelle parce que je suis inquiet pour Maria.
- Qu'est ce qui lui arrive?
- Elle devient sourde
- Comment ça, elle devient sourde?
- Oui, je t'assure. Il faut que tu viennes la voir.
- Bon, la surdité n'est, en géneral, ni soudaine, ni aigue. Amène la moi lundi en consultation et je l'examinerai.
- Mais tu crois qu'on peut attendre jusque lundi?
- Comment t'es tu aperçu qu'elle n'entendait pas ?
- Eh bien...je l'appelle et elle ne répond pas.
- Ecoute, ce n'est sûrement pas grave, juste un bouchon dans l'oreille. 
Nous allons faire une chose: nous allons évaluer le degré de surdité de Maria. Où te trouves-tu?
- Dans la chambre.
- Et elle, où est-elle?
- Dans la cuisine.
- D'accord. Appelle-là d'où tu es.
- Mariaaaaa! ...Non, elle ne m'entend pas.
- Bon approche toi de la porte de la chambre et appelle-la du couloir.
- Mariaaaaaa!...Non, rien à faire.
- Bon, ne désespère pas. Prends le téléphone sans fil et approche toi d'elle par le couloir tout en l'appelant pour voir à quel moment elle t'entend.
- Mariaaaaaa ... Mariaaaaaa ... Mariaaaaaa... Il n'y a rien à faire. Je suis devant la porte de la cuisine et je la vois. Elle me tourne le dos, car elle est entrain de faire la vaisselle, mais elle ne m'entend pas. Mariaaaaaa !... Rien à faire.
- Approche toi plus prés.
L'homme entre dans la cuisine, s'approche de Maria, met une main sur son épaule et lui crie à l'oreille: Mariaaaaaaaaaaa !
Furieuse, l'épouse se retourne.
- Que veux tu à la fin? QUE VEUX-TU, QUE VEUX-TUUUUUU?! 
Ca fait au moins dix fois que tu m'appelles et dix fois que je te réponds: 
" Que veux-tu? " 
Tu es de plus en plus sourd, je ne comprends pas que tu n'ailles pas voir le médecin une bonne fois pour toutes.

( extrait de ' Laisse moi te raconter les chemins de la vie '
  de Jorge Bucay )




 

L'enfer et le ciel

 

Un mandarin partit un jour dans l'au-delà. Il arriva d'abord en enfer.
Il y vit beaucoup d'hommes, attablés devant des plats de riz,
mais tous mouraient de faim, car ils avaient des baguettes longues
de deux mètres, et ne pouvaient s'en servir pour se nourrir.

Puis il alla au ciel. Là aussi il vit beaucoup d'hommes attablés devant des plats de riz, et tous étaient heureux et en bonne santé,
eux aussi avaient des baguettes longues de deux mètres, mais
chacun s'en servait pour nourrir celui qui était assis en face de lui.

( Auteur inconnu )





L'éléphant enchaîné



Quand j’étais petit, j’adorais le cirque, et ce que j’aimais par-dessus tout, au cirque, c’était les animaux. L’éléphant en particulier me fascinait ; comme je l’appris par la suite, c’était l’animal préféré de tous les enfants. Pendant son numéro, l’énorme bête exhibait un poids, une taille et une force extraordinaires…
Mais tout de suite après et jusqu’à la représentation suivante, l’éléphant restait toujours attaché à un petit pieu fiché en terre, par une chaîne qui retenait une de ses pattes prisonnière. Mais ce pieu n’était qu’un minuscule morceau de bois à peine enfoncé de quelques centimètres dans le sol. Et bien que la chaîne fût épaisse et résistante, il me semblait évident qu’un animal capable de déraciner un arbre devrait facilement pouvoir se libérer et s’en aller. Le mystère reste entier à mes yeux.

Alors, qu’est ce qui le retient ?
Pourquoi ne s’échappe t-il pas ?

A 5 ou 6 ans, j’avais encore une confiance absolue dans la science des adultes. J’interrogeai donc un maître, un père ou un oncle sur le mystère du pachyderme. L’un d’eux m’expliqua que l’éléphant ne s’échappait pas parce qu’il était dressé. Je posais alors la question qui tombe sous le sens :

" S’il est dressé, pourquoi l’enchaîne-t-on ? "

Je ne me rappelle pas qu’on m’ait fait une réponse cohérente. 
Le temps passant, j’oubliai le mystère de l’éléphant et de son pieu, ne m’en souvenant que lorsque je rencontrais d’autres personnes qui un jour, elles aussi, s’étaient posé la même question.
Il y a quelques années, j’eus la chance de tomber sur quelqu’un d’assez savant pour connaître la réponse :

" L’éléphant du cirque ne se détache pas parce que, dès tout petit,
il a été attaché à un pieu semblable."
 
Je fermai les yeux et j’imaginai l’éléphant nouveau-né sans défense, attaché à ce piquet. Je suis sûr qu’à ce moment l’éléphanteau a poussé, tiré et transpiré pour essayer de se libérer, mais que, le piquet étant trop solide pour lui, il n’y est pas arrivé malgré tous ses efforts. Je l’imaginai qui s’endormait épuisé et, le lendemain, essayait à nouveau, et le surlendemain… et les jours suivants… jusqu’à ce qu’un jour, un jour terrible pour son histoire, l’animal finisse par accepter son impuissance et se résigner à son sort.

Cet énorme et puissant pachyderme que nous voyons au cirque ne s’échappe pas, le pauvre, parce qu’il croit en être incapable.
Il garde le souvenir gravé de l’impuissance qui fut la sienne après sa naissance. Et le pire, c’est que jamais il n’a tenté d’éprouver à nouveau sa force.

( extrait de " Laisse moi te raconter les chemins de la vie ", 
 de Jorge Bucay )




Les lentilles de l'intégrité



Un jour, assis sur le pas de la porte d'une maison quelconque, Diogène était en train de manger un plat de lentilles.
Dans tout Athènes, il n'y avait pas de nourriture moins chère que les lentilles.
Autrement dit, cela revenait à connaître une situation d'extrême précarité.
Un ministre de l'empereur passa par là et lui dit :
" Pauvre Diogène! Si tu apprenais à être plus soumis et à flatter un peu l'empereur, tu n'avalerais pas autant de lentilles. "
Diogène cessa de manger, leva les yeux et, regardant intensément son riche interlocuteur, répondit :
" Pauvre de toi, mon frère. Si tu apprenais à consommer un peu de lentilles tu n'aurais pas besoin d'être soumis et de flatter autant l'empereur."

( extrait de " Laisse moi te raconter les chemins de la vie "
de Jorge Bucay )





Le pêcheur mexicain

 
 
 
Un investisseur américain se promène au bord de l'eau dans un petit village côtier mexicain. Un bateau rentre au port, contenant plusieurs thons. L'Américain complimente le pêcheur mexicain sur la qualité de ses poissons et lui demande combien de temps il lui a fallu pour les capturer.
« Pas très longtemps », répond le Mexicain.
« Mais alors, pourquoi n'êtes vous pas resté en mer plus longtemps pour en attraper plus ? » demande le banquier.
Le Mexicain répond que ces quelques poissons suffiront à subvenir
aux besoins de sa famille. L'Américain demande alors : « Mais que faites-vous le reste du temps ? »
« Je fais la grasse matinée, je pêche un peu, je joue avec mes enfants, je fais la sieste avec ma femme. Le soir je vais au village
voir mes amis. Nous buvons du vin et jouons de la guitare.
J'ai une vie bien remplie.»
L'Américain l'interrompt : « J'ai un MBA de l'université de Harvard et je peux vous aider. Vous devriez commencer par pêcher plus longtemps. Avec les bénéfices dégagés, vous pourriez acheter un plus gros bateau. Avec l'argent que vous rapporterait ce bateau, vous pourriez en acheter un deuxième et ainsi de suite jusqu'à ce que vous possédiez une flotte de chalutiers. Au lieu de vendre vos poissons à un intermédiaire, vous pourriez négocier directement avec l'usine, et même ouvrir votre propre usine. Vous pourriez alors quitter votre petit village pour Mexico City, Los Angeles, puis peut être New York, d'où vous dirigeriez toutes vos affaires. »

Le Mexicain demande alors : « Combien de temps cela prendrait-il ? »
- 15 à 20 ans, répond le banquier.
- Et après ?
-Après, c'est là que ça devient intéressant, répond l'Américain en riant. Quand le moment sera venu, vous pourrez introduire votre société en bourse et vous gagnerez des millions.
- Des millions ? Mais après ?
- Après, vous pourrez prendre votre retraite, habiter dans un petit village côtier, faire la grasse matinée, jouer avec vos enfants,
pêcher un peu, faire la sieste avec votre femme, et passer vos
soirées à boire et à jouer de la guitare avec vos amis.

( Auteur inconnu )

 



Un achat impossible



Un jeune couple entra dans le plus beau magasin de la ville.
L'homme et la femme regardaient les nombreux jouets colorés,
alignés sur les étagères, suspendus au plafond, ou présentés en un gai désordre sur les rayonnages.
Il y avait des poupées qui pleuraient, d'autres qui riaient.
Il y avait des jouets électriques, des cuisines miniatures où l'on pouvait confectionner des gâteaux ou des pizzas.
Il n'arrivaient pas à se décider,quand une gracieuse vendeuse s'approcha d'eux.
" Voyez , explique la jeune femme, nous avons une petite fille, toute jeune encore, mais nous sommes absents toute la journée et souvent le soir. "
" C'est une petite fille qui ne sourit pas beaucoup " ajouta l'homme.
" Nous voudrions quelque chose qui la rende heureuse, reprit la femme, même quand nous ne sommes pas là. Quelque chose qui la rende heureuse aussi quand elle est seule."
" Je regrette dit la vendeuse avec un gentil sourire, mais nous ne vendons pas de parents."

( Auteur inconnu)



Une roue brisée dans le désert 



Il était une fois, un paysan dont la roulotte avait une roue brisée.
Il se trouvait au bord du désert, sans aucune habitation avant des centaines de kilomètres. Sans eau, sans nourriture, et sans matériel pour réparer sa roue.
Juste à côté de lui, une route toute droite était tracée jusqu'à l'horizon. C'était la route des marchands de peau qui parcouraient de longues distances tout au long de l'année. Elle était trés fréquentée dans la région et toutes les minutes, quelqu'un passait. En roulotte, en char rapide - tous ceux qui passaient apercevaient le paysan.
" Bonjour! " lançaient-ils.
Mais chacun était pressé, avait des rendez-vous et des horaires fort importants - et puis, sur une route toute droite jusqu'à l'horizon les véhicules prenaient de la vitesse. Arrêter les chevaux eût été une perte de temps considérable. Chacun se disait qu'il y aurait bien une bonne âme à s'arrêter. Qu'il était impensable de laisser quelqu'un dans cette situation, et que forcément quelqu'un stopperait sa course - chacun se disait la même chose, avec les meilleurs sentiments du monde.
Toute la journée, des marchands passèrent, mais personne ne s'arrêta. Le lendemain, la même chose se produisit, ansi que le surlendemain.
Au bout de quelques mois, une personne à cheval s'arrêta pour discuter du désert avec le chauffeur de la roulotte qui s'était arrêté au bord de la route :
" Bonjour, mon brave ! fait chaud, hein? . . . aaaahhh! "
Il trouva un squelette avec une pancarte dans la main. Sur cette pancarte était inscrit le mot " STOP ".
La nouvelle se répandit dans la région, et chaque marchand qui était passé sur cette route était indigné.
Aucun d'entre eux ne comprenait pourquoi, parmi tous les braves gens qu'il connaissait, pas un seul ne se soit arrêté.

( extrait de ' Passim le voyageur des sables ' de Frantz Amathy,
Ed Lis et Parle )




La petite grenouille


Il était une fois une course de grenouilles.
L’objectif était d’arriver en haut d’une grande tour.
Beaucoup de gens se rassemblèrent pour les voir et les encourager.
Et la course commença. En fait les gens ne croyaient pas possible
que les grenouilles atteignent la cime. Et toutes les phrases que l’on entendit furent : « Impossible ! Elles n’y arriveront jamais...! »
Les grenouilles commencèrent peu à peu à se décourager.
Toutes, sauf une qui continua à grimper. Et les gens continuèrent :
« Vraiment pas la peine !!! Elles n’y arriveront jamais...!!! »
Et les grenouilles s’avouaient vaincues sauf une qui continuait de grimper envers et contre tout. A la fin, toutes abandonnèrent, sauf cette grenouille qui, seule et au prix d’un énorme effort, atteignit la cime. Les autres, stupéfaites, voulurent savoir comment elle y était arrivée. L’une d’entre elles s’approcha pour lui demander comment elle avait réussi l’épreuve. Et elle découvrit.............qu’elle était sourde !

(Auteur inconnu)
 


Chez nous 
 

 
Alice est seule et sans travail. Seule n’est vraiment pas le mot.
Elle vit avec sa fille Anna dans une vieille caravane que lui prête, en attendant mieux, le brave gérant du camping.
Anna, cette année, a six ans. Il faut donc l’inscrire à l’école.
Et voilà qu’Alice, sa mère, s’angoisse. Que va penser la directrice quand elle lui dira où elle vit ? Le camping. Une caravane. Ce n’est pas ce que l’on appelle un domicile fixe. On va la signaler, peut-être, à l’Assistance.
Un "cas social", Anna ? La honte. Elles ne vivent pas bien, d’accord, mais il y a plus malheureux qu’elles. Au moins elles s’aiment, elles se réchauffent, elles parlent, elles prennent des fous rires.
Elles pourraient avoir mieux, mais leur situation, franchement, pourrait être pire.
Bref, vient le jour de l’inscription. Anna tient fort la main d’Alice.
Le bureau de la directrice.
- Asseyez-vous. Nom de l’enfant. Situation de famille. Adresse.
Alice retient un sanglot, prend un grand souffle puis, bravement,
elle lâche tout, la caravane, le camping, le chômage, la solitude.
La directrice écoute, la regarde par-dessus ses lunettes et dit :
- Si je vous comprends bien, madame, vous n’avez pas de vrai chez-vous.
Alice se tait. Anna, sa fille, rit et répond, toute rayonnante :
- Bien sûr qu’on a un vrai chez-nous, mais voilà, c’est pas compliqué. Nous n’avons pas, pour le moment, de vraie maison à mettre autour.

( Ceci est une histoire vraie, racontée par Henri Gougaud )





Pauvres brebis 
 

 
Il était une fois une famille de bergers.
Toutes leurs brebis étaient rassemblées dans un seul enclos. Ils les nourrissaient , les soignaient et les emmenaient paître.
De temps à autre, les brebis essayaient de s'échapper.
Le plus vieux des bergers apparaissait alors et leur disait :
- Vous, brebis inconscientes et orgueilleuses, vous ne savez pas que dehors la vallée est pleine de dangers. Il n'y a qu'ici que vous pourrez avoir de l'eau, de la nourriture, et, surtout, être à l'abri des loups.
En general, cela suffisait à freiner leurs "envies de liberté" .
Un jour naquit une brebis différente. Disons que c'était une brebis galeuse. Elle avait l'esprit rebelle et incitait ses compagnes à s'enfuir vers la liberté de la prairie.
Les visites du vieux berger pour convaincre les brebis des dangers extérieures se firent de plus en plus fréquentes. Pourtant, les brebis étaient agitées et, chaque fois qu'on les sortait de l'enclos, il fallait plus de temps pour les rassembler à nouveau.
Une nuit, la brebis galeuse finit par les persuader et elles s'enfuirent.
Les bergers ne s'en aperçurent qu'au lever du jour, lorsqu'ils virent l'enclos brisé, vide.
Tous ensemble ils allèrent pleurer chez le vieux chef de famille.
- Elles sont parties, elles sont parties !
- Pauvres petites...
- Et la faim?
- Et la soif?
- Et le loup?
- Que vont-elles devenir sans nous?
Le vieux toussa, tira sur sa pipe et dit :
- C'est vrai, que vont-elles devenir sans nous?
Et, ce qui est pire...qu'allons-nous devenir sans elles ?

( extrait de ' Laisse moi te raconter ' de Jorge Bucay )





La traversée du fleuve 
 

 
Il était une fois deux moines zen qui, s'en retournant à leur monastère, marchaient dans la forêt. Lorsqu'ils parvinrent au fleuve, ils virent une femme qui pleurait, accroupie prés de la berge. Elle était jeune et pleine de charme.
- Que se passe-t-il? lui demanda le plus âgé.
- Ma mère est mourante. Elle est seule chez elle, de l'autre côté du fleuve, et je n'arrive pas à traverser. J'ai essayé, poursuivit la jeune femme, mais le courant m'entraîne; jamais je ne pourrai atteindre l'autre côté sans aide... J'ai pensé que je ne la reverrais pas envie. Mais mainterant...maintenant que vous êtes là, l'un de vous pourra m'aider à le faire...
- A Dieu plût que nous le puissions, se lamenta le plus jeune. mais la seule manière de t'aider serait de te porter pour franchir le fleuve; or nos voeux de chasteté nous interdisent tout contact avec le sexe opposé. Cela nous est interdit...Je regrette.
- Moi aussi, je regrette, dit la femme
Et elle se remit à pleurer. 
Le plus vieux des moines s'agenouilla, baissa la tête et lui dit: "Grimpe"
La femme ne pouvait en croire ses oreilles, mais elle ramassa bien vite son baluchon et monta à califourchon sur le moine.
Avec beaucoup de difficulté, le moine traversa le fleuve, suivi par le plus jeune.
En arrivant sur l'autre rive, la femme descendit et s'approcha du vieux moine dans l'intention de lui baiser le mains.
- C'est bien, c'est bien, dit le vieux en retirant ses mains, va ton chemin.
La femme s'inclina avec gratitude et humilité, elle prit son baluchon et courut sur le chemin qui menait au village.
Sans un mot, les moines continuèrent leur voyage en direction du monastère...Il leur restait dix heures de marche.
Peu avant d'artriver, le plus jeune dit à son aîné :
- Maître, vous connaissez mieux que moi notre voeu d'abstinence. Pourtant vous avez porté cette femme sur vos épaules pour traverser le fleuve.
- Je l'ai portée pour traverser le fleuve, c'est vrai. Mais toi, comment se fait-il que tu la portes encore sur tes épaules?

( extrait de ' Laisse moi te raconter ' de Jorge Bucay )




La femme de l'aveugle 
 

 
Dans un village, un homme était atteint d'une maladie rare des yeux, qui l'avait rendu aveugle pendant les trente dernières années de sa vie. Un jour arrive au village un médecin célèbre, qu'on alla consulter pour son cas. Le docteur affirma que, s'il opérait cet homme, il pourrait lui rendre la vue. Sa femme, se sentant vieille et laide, s'y opposa.

( extrait de ' Laisse moi te raconter ' de Jorge Bucay )




Un grillon à New-York
 

 
Un ethnologue new-yorkais reçoit un jour à Manhattan un de ses vieux amis sioux. Et comme à grand-peine ils cheminent dans la cohue des gens, des voitures hurlantes, des gyrophares policiers, bref dans l’ordinaire boucan d’une avenue crépusculaire, à l’heure de pointe, le Sioux s’arrête soudain au coin d’une rue, tend l’oreille et dit :
- Tiens, j’entends un grillon.
Son ami s’étonne.
- Un grillon ? Laisse tomber, mon vieux, tu rêves. Entendre un grillon, à New York, dans ce vacarme ?
- Attends, dit l’autre.
Il va droit à l’angle d’un mur. Dans une fente de béton poussent des touffes d’herbe grise. Il se penche, puis s’en revient. Au creux de sa main, un grillon.
- Alors ça, bafouille l’ami, abasourdi, c’est incroyable. Une ouïe fine à ce point-là, c’est un truc de sorcier, ou quoi ?
- Pas du tout, répond le Sioux. Chacun entend ce qui l’habite et ce qui importe dans sa vie. Facile à démontrer. Regarde.
Il sort quelques sous de sa poche et les jette sur le trottoir. Tintements brefs, légers, fugaces. Dans la bousculade autour d’eux, tandis que les voitures, au feu du carrefour, klaxonnent, démarrent, rugissent, dix, quinze têtes se retournent et cherchent de l’oeil, un instant, ces pièces de monnaie qui viennent de tomber.
- Voilà, c’est tout, dit le Sioux.

( Henri Gougaud )



Le loup blanc et le loup noir



C'est un vieux sage qui réunit ses disciples autour de lui et il leur dit ceci :
- en moi réside un loup blanc et un loup noir
- Maître, quel est le plus fort en vous? le loup blanc ou le loup noir? demande un disciple
Et le sage leur réponds ceci:
- celui que je nourris

(Auteur inconnu)




L'enfer et le ciel



Un samouraï va trouver un maître zen pour lui demander :
- Maître, apprends-moi ce que sont l'enfer et le ciel...
Le maître le regarde avec ironie et condescendance.
L'homme se raidit de plus en plus, se jugeant offensé, et à un moment n'y tenant plus devant ce vieillard narquois, se précipite la dague au poignet.
Et le vieillard commente simplement :
- Voilà l'enfer!
A ce moment là, le samouraï comprend la leçon.
Touché dans son être, il rengaine son poignard, regarde avec émotion ce vieil homme qui lui a enseigné que l'enfer était en lui, puis s'incline en silence.
- Voilà le ciel, commente sobrement le vieil homme.


( inspiré d'une légende japonaise )




 
Le roi qui voulait qu'on l'adore



Il était une fois un roi que la vanité avait rendu fou ( la vanité finit toujours par rendre fou).
Ce roi fit construire un temple dans les jardins de son palais et, dans le temple, il fit ériger une imposante statue de lui en position de lotus.
Tous les matins, aprés le petit déjeuner, le roi allait dans son temple et il se prosternait devant son image, s'admirant lui-même.
Un jour il décida qu'une religion qui n'avait qu'un seul disciple n'était pas une grande reliion. Aussi réfléchit-il à la manière d'accroître le nombre de ses adorateurs. 
Il décréta alors que tous les soldats de la garde royale se prosterneraient devant la statue au moins une fois par jour. De même feraient tous les serviteurs et ministres de son royaume.
Le temps passant, et sa folie augmentant, un jour, non content de la soumission de ceux qui l'entouraient, il ordonna à la garde royale de se rendre au marché et de ramener les trois premières personnes qu'elle croiserait.
" Ainsi, songea-t-il, je démontrerai la force de la foi en moi, j'exigerai qu'elles s'inclinent devant ma statue et, si elles sont sages, elles le feront; sinon, elles ne méritent pas de vivre. "
Les gardes allèrent sur la place du marché et revinrent avec un érudit, un prêtre et un mendiant qui  en effet, étaient les trois premières personnes qu'ils avaient rencontrées.
Tous trois furent conduits au temple et présentés au roi.
" Voici l'image du seul dieu véritable, leur dit le roi. Agenouillez-vous devant elle ou vos vies lui seront offertes en sacrifice."
L'érudit pensa: " Le roi est fou et il me tuera si je ne m'incline pas. A l'évidence, il s'agit là d'un cas de force majeure. Personne ne pourrait méjuger d'une attitude qui fut faite sans conviction, pour sauver ma vie, et en fonction de la société à laquelle je me dois. " 
Il se prosterna donc devant la statue.
Le prêtre pensa: " Le roi est devenu fou et il accomplira sa sentence. Je suis un élu de Dieu véritable et, de ce fait, mes actes spirituels sanctifient le lieu où, je me trouve. Peu importe l'image. Le Dieu véritable sera celui que j'honore. "
Et il s'agenouilla.
Puis vint le tour du mendiant, qui ne faisait pas un geste.
" Agenouille-toi !", ordonna le roi.
- Majesté: je ne me dois pas au peuple, qui en réalité, la plupart du temps, me chasse à coups de pied de devant les demeures qu'il habite. Je ne suis non plus l'élu de personne, sauf des rares poux qui survivent sur ma tête. Je ne sais juger personne ni ne peux sanctifier aucune image. Pour ce qui est de ma vie, je ne crois pas qu'elle soit un bien si précieux qu'il vaille la peine de faire le ridicule pour la conserver. Par conséquent, mon seigneur, je ne vois aucune raison qui justifie que je m'agenouille . "
On dit que la réponse du mendiant émut à ce point le roi que celui-ci s'éveilla et entreprit de réviser ses positions.
C'est pour cette seule raison, raconte la légende, que le roi fut guéri ; il fit remplacer le temple par une fontaine et la statue par d'immenses jardinières 

( extrait de Laisse moi te raconter de Jorge Bucay ) 



 

Le détecteur de mensonge



Il y a bien des années, lorsque le détecteur de mensonge fit son apparition, c'était un objet de fascination pour les avocats et tous ceux qui étudiaient le comportement humain. L'appareil comprend une série de capteurs qui détectent les variations physiologiques de la transpiration, les contractions musculaires, les variations du pouls, les tremblements et mouvement oculaires qui se produisent sur tout individu lorsqu'il ment.
En ce temps-là, les expériences sur la "machine de la vérité", comme on l'appelait, proliféraient partout.
Un jour, un avocat eut l'idée d'une recherche trés particulière. Il transporta la machine à l'hôpital psychiatrique de la ville et y assit un malade: M Jones.
M Jones était psychotique et, dans son délire, il affirmait être Napoléon Bonaparte. Sans doute avait-il étudié l'histoire, car il connaissait parfaitement la vie de l'empereur et énonçait avec exactitude et à la première personne, nombre de petits détails de la vie du cèlèbre Corse, en une séquence logique et cohérente.
Les médecins assirent M Jones devant le détecteur de mensonge et, aprés les réglages habituels, lui demandèrent :
" Êtes vous Napolèon Bonaparte? "
Le patient réfléchit un moment puis répondit:
"Non! Comment pouvez-vous avoir une idée pareille? Je suis M jones. "
Tous sourirent , sauf l'opérateur du détecteur de mensonge, qui les informa que M Jones mentait!
La machine démontra que, lorsque le patient disait la vérité (c'est à dire lorsqu'il affirmait être M Jones), il mentait....car il croyait fermement être Napoléon.


(extrait de Laisse moi te raconter de Jorge Bucay)




A la recherche de Bouddha 



Bouddha voyageait de par le monde pour rencontrer ceux qui se disaient ses disciples et leur parler de la Vérité.
Sur son passage, les gens qui croyaient à ses paroles arrivaient par centaines pour l'écouter, le toucher ou le voir, pour la seule fois de leur vie sans doute.
Quatre moines qui apprirent que Bouddha serait dans la ville de Vaali, chargèrent leurs affaires sur leurs mules et entreprirent le voyage qui, si tout allait bien, durerait plusieurs semaines.
L'un deux, connaissant mal l'itinéraire, suivait les autres sur le chemin.
Au bout de trois jours de marche, ils furent surpris par une forte tempête. Les moines pressèrent le pas et arrivèrent dans un village où ils cherchèrent un abri jusqu'à ce que passe la tempête.
Mais le dernier n'atteignit pas le village et dut demander asile à un berger des environs, qui lui offrit, toit et nourriture pour la nuit.
Le lendemain matin, prêt à partir, le moine alla saluer son hôte. En s'approchant de l'enclos, il vit que la tempête avait effrayé les brebis et que le berger était entrain d'essayer de les rassembler.
Le moine pensa que ses confrères devaient être sur le départ, et que, s'il ne se mettait pas rapidement en chemin, il serait trop loin d'eux. Mais il ne pouvait continuer sa route en abandonnant à son sort le berger qui lui avait offert l'hospitalité. C'est pourquoi il décida de rester avec lui jusqu'à ce qu'ils aient réussi à rassembler le troupeau.
Ainsi passèrent trois jours, aprés quoi, il se remit en route, pressant le pas pour tenter de rejoindre ses compagnons.
Suivant leurs traces, il s'arrêta dans une ferme pour se ravitailler en eau.
Une femme lui indiqua où se trouvait le puits et s'excusa de ne pouvoir l'aider, mais elle devait continuer à récolter...Tandis que le moine abreuvait ses mules et chargeait ses outres d'eau, la femme lui raconta, que depuis la mort de son mari, il leur était trés difficile, à elle et à ses jeunes enfants, de rentrer toute la récolte avant qu'elle se perde.
L'homme se rendit compte que la femme ne parviendrait jamais à le faire à temps, mais il savait aussi que s'il restait, il perdrait la piste et ne pourrait être à Vaali quand le Bouddha atteindrait cette ville.
" Je le verrai un peu plus tard ", pensa-t-il, sachant que Bouddha demeurerait quelques semaines à Vaali.
La récolte dura trois semaines et, lorsqui'il eut terminé le travail, le moine reprit sa marche.
En chemin, il apprit que Bouddha n'était plus à Vaali, mais qu'il était parti vers un village situé plus au nord. Il changea donc de cap et se dirigea vers la nouvelle localité.
Il aurait pu arriver à temps, ne serait-ce que pour l'apercevoir, mais en chemin il dut sauver un couple de vieux entrainés par le courant, qui, sans son aide n'auraient pas échappé à une mort certaine. Lorsque les vieux eurent récupéré, il reprit  sa marche en sachant que Bouddha continuait son chemin...
Le moine passa vingt ans à suivre le chemin de Bouddha...Chaque fois qu'il s'en approchait, quelque chose survenait qui retardait son voyage. Il y avait toujours quelqu'un qui avait besoin de lui et qui, sans le savoir l'empêchait d'arriver en temps voulu.
Finalement, il apprit que Bouddha avait décidé d'aller mourir dans sa ville natale.
" Cette fois, se dit-il, c'est ma dernière chance. Si je ne veux pas mourir sans avoir vu Bouddha, je ne peux plus m'arrêter en chemin. Rien n'est plus important maintenant que de le voir avant qu'il meure. J'aurai tout le temps, ensuite, d'aider les autres."
Et avec sa dernière mule et ses quelques provisions, il se remit en route.
La veille d'atteindre la ville, il buta presque sur un cerf blessé au milieu du chemin. Il le secourut, lui donna à boire et couvrit ses blessures de boue fraîche. Le cerf haletait, car l'air lui manquait, et il avait du mal à respirer.
" Il faudrait que quelqu'un reste avec lui, pensa-t-il, pour que je puisse continuer mon chemin."
Mais, il n'y avait personne alentour.
Avec beaucoup de tendresse, il installa l'animal contre des rochers, il lui laissa de l'eau et de la nourriture à portée de museau, et se leva pour partir.
A peine eut-il fait deux pas qu'il s'aperçut qu'il ne pouvait se présenter devant Bouddha en sachant, au plus profond de son coeur, qu'il avait laissé seul un moribond sans défense...
Aussi déchargea-t-il sa mule et resta-t-il pour soigner l'animal. Toute la nuit, il veilla sur son sommeil comme il l'aurait fait s'il avait dû prendre soin d'un fils. Il lui donna à boire et changea les pansements sur son front.
A l'aube, le cerf allait mieux.
Le moine se leva, s'assit dans un endroit à l'écart et pleura...Finalement il avait aussi perdu sa dernière chance.
" Je ne pourrai jamais plus le rencontrer ", dit-il à voix haute.
- Ne me cherche plus, lui répondit une voix derrière lui, car tu m'as trouvé.
Se retournant, le moine vit le cerf se couvrir de lumière et prendre la forme arrondie de Bouddha.
" Tu m'aurais perdu si tu m'avais laissé mourir cette nuit pour aller à ma rencontre dans la ville.
Et, en ce qui concerne ma mort, ne t'inquiète pas :
Bouddha ne peut mourir tant qu'il y a des personnes comme toi, capables de suivre mon chemin pendant des années, en sacrifiant leurs désirs aux besoins des autres.
C'est cela, Bouddha. Bouddha est en toi "

(extrait de Laisse moi te raconter de Jorge Bucay)




Les ailes servent à voler



Lorsqu'il eut atteint sa majorité, son père lui dit:
- Mon fils, nous ne naissons pas tous avec des ailes. S'il est vrai que tu n'as pas l'obligation de voler, je crois qu'il serait dommage de marcher alors que le bon Dieu t'a donné des ailes.
- Mais je ne sais pas voler, répondit le fils.
- C'est vrai, dit le père.
Et, en marchant, il l'emmena dans la montagne, au bord d'un précipice.
- Tu vois, mon fils? Ca, c'est le vide. Lorsque tu voudras voler, tu viendras ici, et tu prendras ton élan, tu sauteras dans le précipice et, en étendant tes ailes, tu voleras."
Le fils hésita.
- Et si je tombe?
- Même si tu tombes, tu ne mourras pas. Tu te feras simplement quelques égratignures qui te renderont plus fort pour le prochain essai, répondit le père.
Le fils retourna voir ses amis au village, des camarades avec lesquels il avait marché toute la vie.
Ceux à l'esprit le plus étroit lui dirent:
" Tu es fou? Pour quoi faire? Ton père est timbré... A quoi sert de voler? Oublie donc ces bêtises! Qui a besoin de voler?
Ses meilleurs amis le conseillèrent:
" Et si c'était vrai? Ne serait-ce pas dangereux? Pourquoi ne commences-tu pas en douceur? Essaie de te jeter du haut d'une échelle ou du sommet d'un arbre. Mais...des cimes? "
Le jeune homme écouta le conseil de ceux qui l'aimaient. Il monta au sommet d'un arbre et, rassemblant tout son courage, il sauta. Il déplia ses ailes, les agita dans l'air de toutes ses forces mais malheureusement, se précipita à terre.
Avec sa grosse bosse au front, il croisa son père.
- Tu m'as menti! Je ne peux pas voler. J'ai essayé, et regarde le coup que je me suis donné! Je ne suis pas comme toi. Mes ailes sont juste un ornement.
- Mon fils, dit le père. Pour voler, il faut créer l'espace d'air libre nécessaire aux ailes pour se déployer. C'est comme pour se jeter en parachute : il faut atteindre une certaine altitude avant de sauter.
Pour voler, il faut commencer par prendre des risques. Si tu ne veux pas, le mieux est sans doute de te résigner et de continuer à marcher.

(extrait de Laisse moi te raconter de Jorge Bucay)




Les grenouilles tombées dans la jatte de crème 

 

Un jour, deux grenouilles tombèrent dans une jatte de crème.
Aussitôt, elles s'aperçurent qu'elles s'enfonçaient: impossible de nager ou de flotter longtemps dans cette pâte molle aussi épaisse que des sables mouvants.
Au début, les deux grenouilles agitèrent violemment leurs pattes dans la crème pour atteindre le bord de la jatte. En vain: elles ne parvenaient qu'à barboter au même endroit en s'enlisant. Elles avaient de plus en plus de mal à remonter à la surface et à reprendre leur souffle.
L'une d'elles dit tout haut:
"Je n'en peux plus. On ne peut pas sortir de là. Impossible de nager dans cette substance. je vais mourir, je ne vois pas pourquoi je prolongerais cette souffrance. Où est l'intérêt de mourir épuisée par un efffort stérile? "
Ayant dit cela, elle cessa de s'agiter et s'enfonça rapidement, littéralement engloutie par l'épais liquide blanc.
L'autre grenouille, plus persévérante ou peut-être plus obstinée, se dit: " Rien à faire! Pas moyen d'avancer dans cette matière. Pourtant, bien que la mort soit proche, je lutterai jusqu'à mon dernier souffle. Je refuse de mourir une seconde avant que mon heure ait sonné."
Elle continua à s'agiter et à barboter au même endroit, sans avancer d'un pouce, pendant des heures et des heures.
Et soudain, à force de trépigner et de battre des cuisses, de s'agiter et de patauger, la crème se transforma en beurre.
Surprise, la grenouille fit un bond et, patinant, arriva au bord de la jatte.
De là, elle rentra chez elle en coassant joyeusement.

(extrait de Laisse moi te raconter de Jorge Bucay)




Le bûcheron obstiné 

 

Il était une fois un bûcheron qui se présenta pour travailler sur un chantier de bois d'oeuvre. Le salaire était bon et les conditions de travail encore meilleures , aussi le bûcheron voulut-il se montrer à la hauteur.
Le premier jour, il se présenta au contremaître, qui lui donna une hache et lui assigna un secteur.
Plein d'enthousiasme, l'homme partit couper des arbres dans la forêt.
En une seule journée, il en abattit dix-huit.
"Je te félicite, lui dit le contremaître. Continue comme ça."
Encouragé par ces paroles, le bûcheron décida d'améliorer son rendement le lendemain. Aussi se mit-il trés tôt au lit.
Au matin, il se leva avant tout le monde et partit en forêt. Malgré son acharnement, il lui fut impossible de réussir à couper plus de quinze arbres.
" Je dois être fatigué", pensa-t-il. Et il choisit de se coucher en même temps que le soleil.
Il se leva à l'aube, résolu à battre son record de dix-huit arbres. Cependant ce jour-là, il ne parvint même pas à la moitié.
Le lendemain, il n'en abattit que sept, puis cinq, et enfin, le dernier jour, il passa tout l'aprés-midi à essayer de couper son dernier arbre.
Inquiet de ce qu'allait dire le contremaître, le bûcheron alla le trouver et lui raconta ce qui lui arrivait, lui jurant sur tout ce qu'il avait de plus cher, qu'il s'escrimait jusqu'à se sentir au bord de l'évanouissement.
" Quand as-tu aiguisé ta hache pour la dernière fois? lui demanda le contremaître.
- Aiguiser? Je n'ai pas eu le temps! J'ai été bien trop occupé à couper des arbres."

(extrait de Laisse moi te raconter de Jorge Bucay) 




Celui qui ne sera pas pianiste 

 

Une seule fois au cours de ma carrière, on m'a rapporté que le père avait fait lui-même l'annonce du handicap.
Une femme, suivie par ma collègue, allait monter au bloc opératoire. Une césarienne venait d'être décidée car son bébé ne parvenait pas à s'engager dans la partie haute de son bassin. Cette décision était comprise, admise par la mère et finalement souhaitée. C'est donc dans une ambiance sereine que se déroula la césarienne sous péridurale. Les échanges entre les membres de l'équipe présente au bloc étaient nombreux, amicaux même. Le bébé, gaillard, était en parfaite santé dès la naissance. Ma collègue, accompagnée du papa, l'examinait sur la table de réanimation installée dans un sas contigu au bloc, quand elle fit le constat de l'absence de tous les doigts de la main droite. Après un long examen permettant d'écarter une autre malformation associée, elle annonca donc au papa la présence de cette malformation isolée. Celui-ci, après avoir pris un temps de réflexion, demanda d'en faire lui-même l'annonce à sa femme. Ma collègue, surprise par cette demande inhabituelle, ne fit aucune objection et lui proposa de rester près d'eux afin de répondre à d'éventuelles demandes d'explications complémentaires. Elle me rapporta, quelques instants plus tard, la scène suivante, stupéfiante dans sa simplicité.
Le papa présenta le bébé à sa femme, emmitouflé dans une alaise chaude. Elle lui réserva un accueil chaleureux et le serra contre elle. Au-dessus d'elle, un miroir orientable lui permettait de regarder le façon plus détaillée. Ce qu'elle avait entrepris de faire."Mon Dieu, qu'il est beau !" s'exclama-t-elle.
Son mari renchérit "Tu veux dire que c'est le plus beau bébé du monde... Ah, oui, la seule chose, ajouta-t-il, c'est qu'il ne sera pas pianiste..."D'un geste doux, il sortit la main où manquait les doigts. La maman sourit et passa à autre chose presque immédiatement.

( extrait de Au monde, ce qu'accoucher veut dire de Chanal Birman)



Le planteur de dattes



Dans une oasis perdue au milieu des plus lointains paysages du désert, le vieux Eliahu était à genoux, à côté de palmiers dattiers.
Son voisin Hakim, un riche marchand, s'arrêta à l'oasis pour y faire boire ses chameaux, et il vit Eliahu en sueur qui semblait creuser le sable.
" Comment vas-tu, l'ancien? La paix soit avec toi.
- Et avec toi, répondit Eliahu sans interrompre son travail.
- Que fais-tu là, par cette chaleur, avec cette pelle dans les mains?
- Je plante, répondit le vieil homme.
- Que plantes-tu là, Eliahu?
- Des dattes, répondit celui-ci en montrant la palmeraie autour de lui.
- Des dattes! répéta le nouveau venu. (Et il ferma les yeux comme quelqu'un de compréhensif qui vient d'entendre la plus plus grosse bêtise de sa vie.)
Mon cher ami, la chaleur a troublé ton cerveau. Viens, laisse ce travail et allons à la boutique boire un verre de liqueur.
- Non, je dois finir de planter. Ensuite, si tu veux, nous boirons...
- Dis-moi mon ami. Quel âge as-tu?
- Je ne sais pas...Soixante-dix, quatre-vingts ans...je ne sais pas...j'ai oublié. Mais qu'importe?
- Ecoute, mon ami. Les dattiers mettent plus de cinquante ans à pousser, et ce n'est qu'une fois adultes qu'ils sont en mesure de donner des fruits.
Je ne te veux pas de mal tu le sais. Je te souhaite de vivre au moins jusqu'à cent un ans, mais tu sais que tu pourrras difficilement récolter quelque chose de ce que tu plantes aujourd'hui. Laisse ça et viens avec moi.
- Ecoute, Hakim. J'ai mangé les dattes qu'un autre avait plantées, quelqu'un qui ne rêvait pas non plus de déguster ses dattes. Je plante aujourd'hui pour que d'autres puissent manger demain les dattes que je suis entrain de planter...
Et même si ce n'était qu'en hommage à cet inconnu, ça vaut la peine que je termine ma besogne.
- Tu m'as donné une grande leçon, Eliahu.
Laisse moi t'offrir une bourse pour payer cet enseignement que tu m'as dispensé aujourd'hui.
( Et disant cela, Hakim mit une bourse en cuir dans les mains du vieillard.)
- Je te remercie pour tes pièces, l'ami. Tu vois, cela arrive parfois : tu me prédisais que je ne récolterais jamais ce que je suis entrain de planter. Cela semblait certain, et cependant, regarde, je n'ai pas encore fini de planter que déjà je récolte une bourse et la gratitude d'un ami.
- Ta sagesse me suprend, l'ancien. C'est la deuxième grande leçon que tu me donnes aujourd'hui, et peut-être est-elle plus importante que la première. Laisse moi donc te payer aussi cette leçon avec une autre bourse.
- Et cela arrive parfois, poursuivit le vieux. (Et il tendit la main en regardant les deux bourses.)
J'ai planté pour ne pas récolter et, avant d'avoir fini de planter, je récolte non pas une, mais deux fois.
- Cela suffit, vieux. N'ouvre plus la bouche. Si tu continues à me prodiguer tes enseignements, je crains que toute ma fortune n'y passe..."

(extrait de Laisse moi te raconter de Jorge Bucay )




La  clinique du seigneur

Je suis allé à la Clinique du Seigneur pour des contrôles de routine et j'ai constaté que j'étais malade :

Quand le Seigneur a mesuré ma tension, j'ai vu que ma Tendresse était basse.

A la vérification de la température, le thermomètre a enregistré 40° d'anxiété.

Jai passé un électrocardiogramme et le diagnostic fut que j'avais besoin de diverses transfusions "d'Amour", car mes artères étaient bouchées par la "Solitude" et n'irriguaient plus mon coeur vide.

Je suis allé en orthopédie, étant donné que je ne pouvais plus marcher à côté de mon frère,
et ne pouvais pas lui donner une accolade fraternelle, parce que je m'étais fait une fracture en trébuchant sur la jalousie.

On a aussi relevé une Myopie, due au fait que je ne pouvais pas voir au-delà des choses négatives de mon prochain.

Quand je lui ai dit être sourd, le Seigneur a constaté que j'avais négligé d'écouter quotidiennement sa Voix.

Dans sa grande miséricorde, le Seigneur m'a offert une consultation gratuite. Aussi je m'engage, en quittant cette Clinique, de ne prendre que les remèdes naturels qu'Il m'a prescrits à l'occasion de cette heure de Vérité :

- Au saut du lit, boire un verre de "Reconnaissance".

- Avant d'aller au travail, prendre une cuillère de "Paix".

- Chaque heure, appliquer une compresse de Patience et avaler un bol "d'Humilité".

- De retour à la maison, faire une injection d'une dose "d'Amour".

- Et, avant d'aller au lit, prendre deux capsules de Conscience pacifiée.

Ne déprime pas, ni ne te disperse pas avant même de vivre ce jour.
Dieu seul sait comment tu te sens.
Dieu sait parfaitement ce qui va se succéder dans ta vie, justement en ce moment.

Le dessein de Dieu sur toi est merveilleusement parfait.
Il désire te montrer beaucoup de choses que tu comprendras seulement quand tu accepteras d'être à la place où tu te trouves actuellement et dans la situation qui est la tienne ici et maintenant.

Que Dieu te Bénisse à jamais !!


(Auteur inconnu. 
Vous pouvez la visionner en images et en musique, en cliquant ci-dessous:
http://www.lespasseurs.com/pro/download.php?1096 ) 




La légende du pot fêlé



Une vieille dame chinoise possédait deux grands pots, chacun suspendu au bout d’une perche qu’elle transportait, appuyée derrière son cou.
Un des pots était fêlé alors que l’autre pot était en parfait état et rapportait toujours sa pleine ration d’eau.
A la fin de la longue marche du ruisseau vers la maison, le pot fêlé, lui, n’était plus qu’à moitié rempli d’eau.
Tout ceci se déroula quotidiennement pendant deux années complètes alors que la vieille dame ne rapportait chez elle qu’un pot et demi d’eau.
Bien sûr le pot intact était très fier de ce qu’il accomplissait mais le pauvre pot fêlé avait honte de ses propres imperfections.
Le pot fêlé se sentait triste car il ne pouvait faire que la moitié du travail pour lequel il avait été créé.
Après deux années de ce qu’il percevait comme un échec, il s’adressa un jour à la vieille dame alors qu’ils étaient près du ruisseau.
« J’ai honte de moi-même parce que la fêlure sur mon côté laisse l’eau s’échapper tout le long du chemin lors du retour vers la maison. »
La vieille dame sourit :
« As-tu remarqué qu’il y a des fleurs sur ton côté du chemin et qu’il n’y en a pas de l’autre côté ?
J’ai toujours su à propos de ta fêlure, donc j’ai semé des graines de fleurs de ton côté du chemin et, chaque jour, lors du retour à la maison, tu les arrosais…
Pendant deux ans, j’ai pu ainsi cueillir de superbes fleurs pour décorer la table.
" Sans toi, étant simplement tel que tu es, il n’aurait pu y avoir cette beauté pour agrémenter la nature et la maison. "

(Auteur inconnu) 



 



 Conte chinois 

 
 
Il était une fois un chinois qui revenait de la ville, il y avait acheté un superbe cheval. Ses amis passent le voir, le félicitant chaleureusement :
« Qu’est ce que tu dois être heureux ! »
« Heureux ou malheureux, je ne sais pas, on verra ce qu’il adviendra » leur répond-il

Trois jours plus tard, son cheval s’enfuit. Ses amis viennent le voir, le soir, le plaignant :
« Mon pauvre, qu’est-ce que tu dois être malheureux ! »
« Heureux ou malheureux, je ne sais pas, on verra ce qu’il adviendra ! » leur dit-il

Trois jours plus tard, son cheval rentre accompagné de trois magnifiques juments sauvages. Ses amis passent le voir le soir, le félicitant :
« Qu’est-ce que tu dois être heureux, que de magnifiques perspectives pour toi ! »
« Heureux ou malheureux, je ne sais pas, on verra ce qu’il adviendra ! » leur dit-il

Trois jours plus tard, son fils domptant les juments sauvages se casse la jambe…
Ses amis passent le voir, le soir, désolé pour lui :
« Quelle malchance, que tu dois être malheureux ! »
« Heureux ou malheureux, je ne sais pas, on verra ce qu’il adviendra » leur répond-il imperturbable

Trois jours après, dans cette province de Chine, la guerre est déclarée et les sergents recruteurs passent dans tous les villages, enrôlant tous les jeunes gens en âge d’aller à la guerre…sauf évidemment le fils en question.

(
Auteur inconnu)
                                                                     


 
 Le chemin de la vie

 
 
Un roi avait pour fils unique un jeune prince courageux, habile et intelligent. Pour parfaire son apprentissage de la vie, il l'envoya auprés d'un Vieux sage.
'Eclaire moi sur le sentier de la vie', demanda le prince.

'Mes paroles s'évanouiront comme les traces de tes pas dans le sable' répondit le Sage.
Cependant je veux bien te donner quelques indications. Sur ta route, tu trouveras 3 portes.
Lis les préceptes indiqués su chacune d'entre elles. un besoin irrésistible te poussera à les suivre. Ne cherche pas à t'en détourner, car tu serais condamné à revivre sans cesse ce que tu aurais fui.
Je ne puis t'en dire plus. Tu dois éprouver tout cela dans ton coeur et dans ta chair. Va, maintenant. Suis cette route devant toi.'

Le Vieux sage disparut et le prince s'engagea sur le Chemin de la vie.

Il se trouva bientot face à une grande porte sur laquelle on pouvait lire

'CHANGE LE MONDE'

'c'était bien là mon intention, pensa le prince, car si certaines choses me plaisent dans ce monde, d'autres ne me conviennent pas.'

Et il entama son premier combat. Son idéal, sa fougue et sa vigueur le poussèrent à se confronter au monde, à entreprendre, à conquérir, à modeler la réalité selon son désir. Il y trouva le plaisir et l'ivresse du conquérant, mais pas l'apaisement du coeur.
Il réussit à changer certaines choses mais beaucouop d'autres lui résistèrent. Bien des années passèrent.

Un jour il rencontra le Vieux sage qui lui demande: 'qu'as tu appris sur le chemin?'
'j'ai appris, répondit le prince, à discerner ce qui est en mon pouvoir et ce qui m'échappe, ce qui dépend de moi et ce qui n'en dépend pas'

'C'est bien, dit le vieil homme. utilise tes forces pour agir sur ce qui est en ton pouvoir. Oublie ce qui échappe à ton emprise' Et il disparut.

Peur aprés, le P se retrouva face à une 2nde porte. On pouvait y lire:
'CHANGE LES AUTRES'

C'était bien là mon intention, pensa t-il. Les autres sont source de plaisir, de joie et de satisfaction mais aussi de douleur, d'amertume et de frustration' Et il s'insurgea contre tout ce qui pouvait le déranger ou lui déplaire chez ses semblables. Il chercha à infléchir leur caractère et à extirper leurs défauts. Ce fut son 2e combat. Bien des années passèrent.

Un jour, alors qu'il méditait sur l'utilité de ses tentatives de changer les autres, il croisa le VS qui lui demanda: 'qu'as-tu appris sur le chemin?'
'j'ai appris, répondit le P, que les autres ne sont pas la cause ou la source de mes joies et de mes peines, de mes satisfactions et de mes déboires. Ils n'en sont que le révelateur ou l'occasion. C'est en moi que prennent racine toutes ces choses.'
'Tu as raison, dit le sage. Par ce qu'ils réveillent en toi, les autres te revelent à toi-même. Soit reconnaissant envers ceux qui font vibrer en toi joie et plaisir. Mais soit le aussi envers ceux qui font naitre en toi souffrance ou frustration, car à travers eux la Vie t'enseigne ce qui reste à apprendre et le chemin que tu dois encore parcourir'
Et le vieil homme disparut.

Peu aprés, le prince arriva devant une porte où figuraient ces mots
'CHANGE TOI TOI MÊME'

Si je suis moi-même la cause des mes problémes, c'est bien ce qui me reste à faire' se dit-il.
Et il entama son 3e combat. Il chercha à infléchir son caractère, à comabttre ses imperfections, à supprimer ses défauts, à changer tout ce qui ne lui plaisait pas en lui, tout ce qui ne correspondait pas à son idéal. Aprés bien des années de ce combat, où il connut quelques succés mais aussi des échecs et des résistances, le P rencontra le VS qui lui demanda:
'qu'as tu appris sur le chemin?'
'j'au appris, répondit le prince, qu'il y a en nous des choses qu'on ne peut améliorer, d'autres qui nous résistent et qu'on n'arrive pas à briser.'

'C'est bien' dit le VS.

'Oui, poursuivit le P, mais je commence à être las de me battre contte tout, contre tous, contre moi-même. Cela ne finirat-il jamais? Quand trouverai-je le repos? J'ai envie de cesser le combat, de renoncer, de tout abandonner, de lacher prise'
'c'est jsutement ton prochain apprentissage, dit le VS.
Mais avant d'aller plus loin, retourne-toi et contemple le chemin parcouru!!'
Et il disparut...

Regardant derrière, le P vit dans le lointain la 3e porte et s'aperçut qu'elle portait sur sa face arrière une inscription qui disait:
'ACCEPTE TOI TOI-MÊME'

Le prince s'étonna de ne point avoir vu cette inscription lorsqu'il avait franchi la porte la 1ere fois, dans l'autre sens. 'Quand on combat on devient aveugle, se dit-il' Il vit aussi, gisant sur le sol, éparpillé autour de lui, tout ce qu'il avait rejeté et combattu en lui: ses défauts, ses ombres, ses peurs, ses limites, tous ses vieux démons. Il apprit alors à les reconnaitre, à les accepter, à les assumer. Il apprit à s'aimer lui même sans plus se comparer, se juger, se blâmer. Il rencontra le VS qui lui demanda:
'Qu'as tu appris sur le chemin?'

'J'ai appris, répondit le P, que détester ou refuser une partie de moi, c'est me condamner à ne jamais être en accord avec moi-même. J'ai appris à m'accepter moi-même, totalement inconditionnellement.'

'C'est bien, dit le VS, c'est la 1ere sagesse. Maintenant tu peux repasser la 3e porte'

A peine arrivé de l'autre coté, le prince aperçut au loin la face arrière de la 2nde porte et y lut:
'ACCEPTE LES AUTRES'

Tout autour de lui il reconnut le personnes qu'il avait cotoyées dans sa vie, celles qu'il avait aimées comme celles qu'il avait détestées. Celles qu'il avait soutenues et celles qu'il avait combattues. Mais à sa grande surpise, il était maintenant incapable d'être gêné par leurs imperfections, leurs défauts, ce qui autrefois l'avait tellement gêné et contre quoi il s'était batttu.

Il rencontra à nouveau le VS: 'Qu'as tu appris sur le chemin?'

J'ai appris , répondit le P, qu'en étant en accord avec moi-même, je n'avais plus rien à repprocher aux autres, plus rien à craindre d'eux. J'ai appris à accepter et à aimer les autres totalement , inconditionnellement'
'C'est bien' dit le VS. C'est la seconde sagesse. Tu peux franchir à nouveau la 2eme porte.

Arrivé de l'autre coté, le P aperçut la face arrière de la 1ere porte et y lut:

'ACCEPTE LE MONDE'

Curieux, se dit-il, que je n'aie pas vu cette inscription la 1ere fois. il regarda autour de lui et reconnut ce monde qu'il avait cherché à conquérir, à transformer, à changer. Il fut frappé par l'éclat et la beauté de toute chose. Par leur perfection. C'était pourtant le même monde qu'autrefois. Etait-ce le monde qui avait changé ou son regard?

'Qu'as tu appris sur le chemin?'

'J'ai appris, dit le P, que le monde est le miroir de mon âme. Que mon âme ne voit pas le monde, elle se voit dans le monde. Quand elle est enjouée, le monde lui semble gai. Quand elle est accablée, le monde lui semble triste. Le monde, lui n'est ni triste ni gai. Il est là, il existe, c'est tout. Ce n'était pas le monde qui me troublait, mais l'idée que je m'en faisais. J'ai appris à accepter sans le juger, totalement et inconditionnellement.'

C'est la 3e sagesse, dit le VS. Te voila à présent en accord avec toi-même, avec les autres et avec le monde'
Un profond sentiment de paix, de serenité, de plénitude envahit le P. Le silence l'habita.
'Tu es prêt maintenant, à fanchir le dernier seuil, dit le VS, celui du passage du silence de la plénitude à la plénitude du silence'.

Et le VS disparut. 

(Auteur inconnu)

 
 
 
Le sermon


 
Nasr Eddin, un jour, est de passage dans une petite ville dont l'immam vient de mourir. Les habitants , prenant le voyageur pour un saint homme, lui demandent de prononcer le sermon du vendredi. Il monte en chaire et interpelle la nombreuse assistance:
- Chers frères, savez-vous de quoi je vais vous parler?
- Non, non, font les fidèles, nous ne le savons pas.
- Comment? s'écrie Nasr Eddin en colère, vous ne savez pas de quoi je vais vous parler, dans ce lieu consacré à la prière! Je n'ai rien à faire avec de tels mécréants.

Et le voilà qui descend de la chaire et quitte la mosquée.
Impressionnés par cette sortie qui les confirme dans leur conviction que l'homme est d'une grande piété, les gens s'empressent d'aller rattaper le Hodja et le supplient de revenir prêcher. 

ll remonte alors en chaire :
- Chers frères, vous savez peut-être à présent de quoi je vais vous parler?
- Oui, oui, répondent en choeur les fidèles, nous le savons!
- Fils de chiens! tonne Nasr Eddin. Par deux fois, vous m'importunez pour que je prenne la parole, et vous prétendez savoir ce que je vais dire!

Il quitte alors de nouveau les lieux, laissant derrière lui l'assemblée stupéfaite: que faut-il donc répondre pour qu'un tel saint accepte de répandre ses lumières?
Une des personnes de l'assistance propose que si la question est encore posée, les uns crient: "Oui, oui , nous le savons!" et les autres: "Non, non, nous ne le savons pas!" 

L'idée est retenue, et l'on court chercher le Hodja, qui monte en chaire pour la troisième fois :
- Chers frères, savez-vous enfin de quoi je vais vous parler?
- Oui oui répondent certains, nous le savons!
- Non, non, crient d'autres, nous ne le savons pas!
- A la bonne heure, conclut Nasr Eddin. Dans ces conditions, que ceux qui savent le disent aux autres. 


(histoire extraite de 'Sublime paroles et idioties' de Nasr Eddin Hodja )
 


 

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